lundi 28 janvier 2008

Les vœux du Président de l’Unsfa – Michel ROULLEAU



Je remercie toutes les personnalités ici présentes, les institutions, nos partenaires, les délégués membres du conseil national, du bureau, les adhérents de l’Unsfa et le personnel, d’être présents ici à nos vœux.
2008, des choix économiques, politiques, mondiaux semblent nous mettre dans des situations plus complexes que nous ne l’avions imaginé.
La ville, l’urbanisme, l’architecture en souffriront-ils ?

Les pratiques professionnelles sont aujourd’hui au cœur de l’obligation de résultat que doit se donner la profession.
Nous sommes convaincus que la formation tout au long de la vie peut amener à l’excellence dont la profession ne peut plus se passer, Pourquoi ?

- Parce que l’architecture fait la ville ; sans architecture, pas d’urbanité
- Parce que l’intérêt public, peut être aujourd’hui menacé par la vision d’une société par trop économique et financière qui occulterait la place de l’humain.

Certaines institutions ne sont pas conscientes et responsables des enjeux qui se jouent chaque jour dans le monde de l’architecture et de l’urbanisme.
La profession, unie, à l’obligation de faire face à cette situation pour combattre cette médiocrité qui nous guette.

Le travail réalisé par les architectes en charge de la vie syndicale depuis 2 ans, la reconnaissance des actions faites par le syndicat nous placent aujourd’hui dans une dynamique de développement qui dès 2008 donnera à l’Unsfa une audience croissante dans le milieu professionnel.

La vie syndicale est une richesse pour tous, elle permet l’échange la rencontre, elle est source de notre enrichissement intellectuel et de notre ouverture de pensée sur le monde, la ville, l’architecture. C’est pourquoi, j’ai décidé de renforcer les échanges syndicaux durant mon second mandat afin de développer encore plus notre force de proposition et notre capacité à réussir toutes les actions que nous mènerons.

Je dois maintenant vous entretenir de la maîtrise d’usage, (c’est-à-dire la participation des citoyens au projet), cette nouvelle gouvernance des projets. La maîtrise d’usage associée à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre, s’est comme imposée à nous lors de la création du Prix du Projet Citoyen. C’est notre choix pour une civilisation de projets. Sa réalité, dans le contexte du Développement durable, apparaît de plus en plus actuel, constituant une avancée dans la démarche de projet. Nous avons pris la résolution d’en accroître la dimension qui, avec l’approche en économie globale constitue 2 directions essentielles de recherche. L’Unsfa démontre par cette politique que sa force de proposition est en « pleine santé » et qu’elle est un acteur important de la vie intellectuelle et professionnelle dans le domaine du cadre bâti.

La démarche en économie globale doit également être l’axe de travail de nos projets actuels afin d’avoir une attitude citoyenne face aux générations futures. Le développement durable aujourd’hui axé sur l’économie d’énergie ne devra pas occulter la place de l’humain. Nouvelle économie de projet, maîtrise d’usage sont les éléments clefs de notre choix pour une civilisation du projet. Cette volonté politique portée par l’Unsfa est bien un programme de développement qualitatif de la profession, le rôle de l’architecte reste celui de l’homme de synthèse, d’acteur incontournable de cette évolution.

La démarche de projet d’architecture, au cœur du développement durable est bien au service de l’humain et l’excellence des acteurs professionnels permettra aux architectes de faire face aux enjeux et aux responsabilités qui leur incombent d’assumer.

Les architectes de l’Unsfa savent qu’en participant à ses orientations politiques ils travaillent à une œuvre humaine qui leur fait grand honneur, qu’ils ne l’oublient jamais et c’est en ce sens que je leur adresse mes vœux les plus chaleureux et mes remerciements pour la collaboration qu’ils sauront apporter à cette année 2008 que je leur souhaite heureuse.

Dans cette démarche, j’invite toutes les personnalités ici présentes, les institutions et tous nos partenaires à contribuer à la construction de cette nouvelle cité qui comme l’évoquait Albert Jacquard devra être respectueuse de l’autre.
L’important ce n’est pas moi, c’est l’autre. Grâce à l’autre, je m’enrichis, grâce à moi, l’autre s’enrichit.

Bonne année !

jeudi 24 janvier 2008

Techniques & architecture / n° décembre-janvier 492

Céramiques, prospective

Résumé :
Issues de l’argile, terre cuite et céramique sont omniprésentes en architecture. Honneur aux anciens, à tous ces maîtres d’œuvre et artisans – soucieux d’une mise en œuvre sensible, intelligente –, connus ou non qui, depuis des siècles, conçoivent avec elles, les utilisent en multipliant formats, aspects, couleurs.

Si l’on se penche sur les seuls Antonio Gaudi, Peder Jensen-Klint, Michel de Klerk, Willem Marinus Dudok, Alvar Aalto, Louis Kahn, Eladio Dieste, Rogelio Salmona, Mario Botta, la variété de leurs conceptions et productions à base de briques classiques laisse pantois.

Or, depuis une trentaine d’années, grâce aux chimistes et aux fabricants, offre et technologie des produits à base de terre cuite connaissent une révolution permanente. Nouée au cœur même des entreprises, réunies en front commun de moyens, d’économie, d’études, de conquêtes de marchés, en cheville avec les chercheurs, les institutions publiques ou privées, anticipant en créant des concours au sein des écoles d’architecture, en contact avec les architectes, Renzo Piano entre autres, pour coller à leurs aspirations ou à leurs demandes, susciter ou répondre à celles d’un public élargi.

Aujourd’hui, la terre cuite multiplie ses applications, s’offre et se plie à l’invention, à la conception, à la construction, etc. L’ensemble du bâtiment est concerné. La terre cuite se glisse partout : fondation, bâti, couverture, isolation (thermique, acoustique), décoration. Elle s’associe avec d’autres matériaux, embarque d’autres technologies (photovoltaïque). De cet univers en mouvement notre Dossier donne les clés.

Il est entouré de nos rubriques habituelles : dont « Mise en œuvre » focalisée sur les solutions et produits au service du développement durable repérés au dernier Batimat. Des idées, des pistes, de la matière à foison.

DETAIL - Revue d’Architecture – N° 1-2/2008 – Construire en béton (Allemand/anglais, fascicule de traduction en français inclus)


Le béton est un matériau contradictoire: comme aucun autre il donne à voir, par l’empreinte laissée
par la banche, le processus de la fabrication tout en dissimulant farouchement sa constitution structurelle sous la surface. La tendance générale est au désir de formes d’expression plus vivantes que celles proposées par la seule surface de béton lisse ; elle prend de plus en plus d’importance. Mais, d’un autre côté, les progrès de l’innovation, comme ceux des bétons autoplaçants ou des bétons structurels isolants, prouvent la diversité des potentiels d’innovation du matériau. Construire en béton est toujours en mouvement.

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